Sourires près d'un lac - Pv Artem

Artem

Daniel

Sourires près d'un lac !!!!!

Non, t'as une gueule de crétin putain !!
Si j'avais pas aussi mal à la jambe, je lui foutrais un pain dans les dents tiens. Fils de pute de merde. Tout ça c'est sa faute. ENFOIRÉ.
Je montrai les crocs au sens littéral.

Puis une vague de neutralité passa sur mon visage. J'observai la main qu'on me tendait.

. . .

Je la saisis.

Un grand sourire féroce qui n'avait rien de bienveillant s'étira sur mes traits quand je tirai Tête bleue vers le sol en profitant de son acte de gentillesse.
J'avais comme plan de rouler sur iel pour lui foutre un enchaînement de coups de poings dans la gueule jusqu'à lui en faire pisser le sang, bouffi de la haine du moment.

C'était sans compter sur ma cheville qui me lâcha et me fis m'écrouler dans un petit creux du terrain juste à côté, tombant à exactement trois centimètres d'une crotte d'animal - à l'odeur, c'est de l'ibex ! POUACRE !!
Mais c'était pas pire que l'élancement violent de ma cheville qui me vrillait le cerveau comme pour me punir de tous mes méfaits depuis que je suis né.

Je me mordis la lèvre à l'en blanchir et me redressai sur mon fessier, des feuilles plein les cheveux (mais heureusement, pas de crotte). Je foudroyai du regard lea joueurse, la queue battant férocement, parce que décidément tout était de sa faute. S'iel s'était prêté au jeu, rien de tout cela ne serait arrivé ! S'iel ne m'avait pas fait chier, pareil, rien ne serait arrivé ! Et s'iel ne m'avait pas écrasé la jambe, j'aurais pas la cheville en pédale ! Enfin, s'iel s'était laissé tout simplement défoncer la tronche, j'aurais au moins pu me défouler un coup face à tous ces coups du sort ! Salope va !!

Je soufflai un coup par le nez.

Bon.

. . .

Je me "calmai".
Mes sourcils étaient quand même salement froncés.

- Le ballon est pas foutu, il est juste perdu. Avec mon flair, je peux le retrouver. , grinçai-je avant qu'iel n'ait l'idée de me bondir dessus pour me tabasser à mon tour ou pour couper court à toute autre dispute pour le moment.

Je donnai un dernier coup de queue rousse sur la poussière du sol, et elle disparut. Je foudroyais toujours Tête bleue des yeux.

- Alors dans ma grande bonté, j'vais te le retrouver. Mais va falloir que tu mettes de côté ta colère qui nous a foutus dans la merde et que tu me guérisses la cheville d'abord. D'accord la noob ?

Hein, comment ça, moi, provoquer ? Vous êtes malades. Faudrait vraiment être con pour continuer de provoquer dans ma situation.
Ou alors faut juste être particulièrement emmerdeur et s'appeler Artem la tyran.

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Artem

Daniel

Sourires près d'un lac !!!!!

Oui, t'es veinard, maintenant ferme ta gueule et obéis, prolétaire.
QUOI, IL VEUT QUE JE LUI DISE QUOI CE CON ? "Pardon" ? "Stp" ? Que je me mette à genoux ? Mais il peut se gratter le fion avec du papier ponce ce crétin !! Et puis, je n'ai pas besoin de lui et de ses pouvoirs. J'ai qu'à me transformer en renard et trottiner jusqu'à la base pour trouver quelqu'un de plus coopératif. Je n'ai AUCUNE obligation de l'aider ce sukin syn.

Mais c'est vrai que cette putain de cheville me crève très sérieusement le peu de patience que je daigne garder dans un coin de ma tête. Je montrais toujours les crocs, pas sympathique pour un sou, la douleur y aidant en partie.
Puis, de nouveau, mon expression se fit plus neutre tandis que je regardais simplement mon interlocuteurice. Il se passa un instant.

J'esquissai un sourire goguenard à la limite du mauvais, très carnassier.

- C'est pas moi qui risque de me faire engueuler par mon coach parce que j'ai volé un ballon au lieu de tout simplement demander si je pouvais en emprunter un.

Mon sourire s'étira plus encore en coin, devenant carrément méchant.

- Je peux supporter la douleur et trotter en dehors des bois pour aller à l'infirmerie.

S'iel voulait à tout prix mettre ma fierté à l'épreuve, iel verrait qu'on ne déconne pas avec Artem Jørgensen.
Je fis un geste désinvolte des épaules, levant légèrement la main.

- Je n'ai fait que te proposer le scénario qui serait le moins relou pour nous deux, mais bon, si tu continues à faire ton fils de pute, y'a pas de souci, j'me casse et je te laisse te démerder avec cellui qui te gère. Mais toi qui te crois plus intelligent que moi, tu devrais savoir que t'y aurais plus à perdre qu'à gagner au final.

Mon expression était brute de malveillance.

- Alors tu choisis quoi ma couille ? Tu continues à faire le crétin accroché à sa fierté comme aux jupons de sa môman ou tu te mets à réfléchir un coup ? Hm ?

Faire la brutasse pas gentille pour un sou pour cacher que la douleur me tape sérieusement dans les nerfs ? Check.
Je suis pas faible, okay ?!

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Artem

Daniel

Sourires près d'un lac !!!!!

Waw, ni garçon ni fille ? Eh bah ma couille ! Qu'est-ce que je peux m'en taper le cornichon et la chachatte de sa life ! HAHA !
Non mais je te jure, on parle en anglais depuis tout à l'heure et genre j'aurais fait mine de lui coller des pronoms qui ne lui vont pas ? Mais qu'iel est con ! Iel s'invente des trucs ! Je vais mettre sa confusion mentale sur le compte de ma splendeur étincelante et à la stupéfaction qu'iel a ressenti en me voyant changer magistralement le cours de sa vie.

T'as vu Shura, t'es pas le seul à savoir taper dans l'ironie bitchy.

Je roulai des yeux à son blabla infinissable. Si j'avais cinq ans, je me serais mis à me curer le nez en regardant ailleurs - qu'est-ce qu'iel peut être inintéressant.
Bah quoi, iel ne veut pas me soigner ? Iel ne me sert à rien alors. Qu'iel dégage et qu'iel se démerde, allez zou, zou, du vent, du nerf. AVANT QUE JE NE LUI DEMONTE LE CRÂNE. Ses dernières paroles m'arrachèrent un petit ricanement à la fois sincère et mesquin.

- Mon équipe ?? Mais c'est grâce à moi qu'elle va gagner, qu'est-ce que tu crois ? Avec mon frère, on défonce tout le monde sur le terrain, c'est tout le temps comme ça. Toi et moi on n'est pas sur le même niveau, loulou. Ma franchise était aussi acerbe que fielleuse.

Je plantai mon pouce dans mon torse, plissant par là même mon tee-shirt bordeaux, un grand sourire aux canines bravaches et à l'allure toujours aussi malveillante.

- Ceux qui pensent que le foot est un sport d'équipe sont destinés à se faire bouffer comme un troupeau de gazelles. Nous, on est des prédateurs, des vrais. Si t'as pas compris ça, c'est que t'es pas prêt à te recevoir la raclée qu'on te prépare.

Je ne faisais aucunement cas de ma cheville que je sentais enfler, bien évidemment. JE SUIS FORT ET SOLIDE !! Pas faible et naze. PAS COMME CE FILS DE PUTE !!... ah, c'est peut-être quand je l'ai insulté qu'iel a pris la mouche sur le genre. Oh nooo, je suis tombé sur un.e social justice warrior ? J'PEUX PAS LES SAQUER CES FILLSES DE PUTE ! Toujours à chercher la merde à tous les recoins de phrase ! Pas foutu.e.s de se poser et de foutre la paix au monde et le laisser s'entre-bouffer comme il le fait depuis la nuit des temps ! L'HORREUR ces gens !!

M'aidant de l'arbre contre lequel j'étais adossé, je me redressai sur une jambe, en me mordant férocement l'intérieur des joues pour ne rien montrer de ma douleur à ma cheville. J'avais quand même une goutte de sueur sur la tempe quand je fus enfin sur un pied, l'autre prudemment en retrait.

Je sentais déjà que le trajet de retour serait une galère de merde. Tout ça, c'est la faute de cet incapable même pas foutu d'utiliser son pouvoir merdique pour aider les autres. Non mais quel égoïste, j'te jure !! Et après ça vient me parler d'équipe ! D'EQUIPE ! Je lui en foutrais des équipes moi, droit dans le cul !

- T'as quoi à me regarder avec cet air de lapin crevé ?? T'as pas un ballon à chercher ? Casse-toi pôv' con, ça me fera de l'air. Et la prochaine fois que je te vois, je te défonce le crâne !!

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Artem

Daniel

Sourires près d'un lac !!!!!

Et l'autre me prit au col.

... Non mais il se prend pour qui l'autre con ? Iel est sûr de vouloir s'engager sur ce terrain-là, huh ?? Si j'avais pas ma cheville en brouette....
Puis iel continua de causer. Encore des mots sans sens qui ne m'atteignaient pas pour un sou. Cause toujours, crétin !! C'est pas parce que t'as l'air vif que tu gagneras sur le terrain.
Sukin syn. Et en plus c'est iel qui me traite de crétin ?!!

Iel me lâche au sol, je tombe sur le cul. PUTAIN !!!

Je serre les dents comme un animal qui gronde et grogne, mais ne dis rien.
Iel ne méritait pas que je dépense plus de salive pour sa sale petite gueule. Merde putain, je voulais juste lui jouer un petit tour. Pourquoi faut-il qu'iel ait un tel tempérament de merde ?! Fils de pute, fils de pute.

Au lieu de m'emmerder à me relever de nouveau, je pris la forme d'un renard et m'éloignai en trottinant sur trois pattes, la queue battant de colère mais haute. Je disparus rapidement dans la végétation. Je n'avais plus qu'à atteindre l'infirmerie, j'imagine. Je n'étais plus d'humeur à sourire, juste à broyer mes débuts de haine pour les transformer en braises à l'état pur. Cellui-là, je lea retiens.
La prochaine fois qu'on croiserait les fers, je lui foutrai la misère.

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